LE PECHE D'ADULATION ET DU "POLITIQUEMENT CORRECTE"

LE PECHE D'ADULATION ET DU "POLITIQUEMENT CORRECTE"

« On envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d’Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler, et ceux-ci vinrent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité… » (Mc. 12, 13-14).

« Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
« Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. »
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s’en saisit, et dit : « Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.
«
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus».

Tout le monde connaît la célèbre fable de Jean de La Fontaine « le corbeau et le renard». Mais que reste-il « d’apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute » ?

Il faut le reconnaitre les compliments très souvent parfument notre vie : soin de l’ego, désir d’affection, de reconnaissance, ect. Il est toujours bon de rappeler qu’il y a aussi des hommes qui flattent, adulent, complimentent pour leur profit personnel, pour nous prendre au piège, ou pour nous voler quelque chose : l’innocence, la pureté, la sincérité, l’amour. Et comme bien le remarque La Fontaine de ce défaut il faut guérir ou se préserver pour ne pas finir « honteux et confus ».

Sachons le bien, entre mille nuances, et verve, diplomate, langage d’amoureux ou de séduction, manipulateur, et falsificateur de la réalité, ils mettent le monde à leurs pieds.

Or, piéger une personne pour son propre profit par moyen de l’adulation, c’est tout-à-fait condamnable. Voilà ce qui enseigne le Catéchisme de l’Eglise Catholique : « Est à proscrire toute parole ou attitude qui, par flatterie, adulation ou complaisance, encourage et confirme autrui dans la malice de ses actes et la perversité de sa conduite. L’adulation est une faute grave si elle se fait complice de vices ou de péchés graves. Le désir de rendre service ou l’amitié, ne justifient pas une duplicité du langage. L’adulation est un péché véniel quand elle désire seulement être agréable, éviter un mal, parer à une nécessité, obtenir des avantages légitimes ». C’est donc un péché contre le 8ème commandement. Falsifier la vérité est la faute morale par excellence, car seule la sincérité est la condition du respect d’autrui. Voici donc la différence entre vérité et mensonge, entre ami et courtisan. Il y a chez les flatteurs plus d’une ruse de renard difficile à attraper.

Que faire alors ? Le plus simple serait de faire attention à nos dialogues. Se défaire du désir de plaire autant que de déplaire. Apprendre aussi à se défaire du langage « politiquement correcte » et devenir hommes d’un seul langage ; que votre « oui » soit « oui » et votre « non » soit « non » le reste vient du diable, dit le Seigneur. Apprenons finalement que nos dialogues et nos paroles doivent être toujours remplis de vérité, de réalisme et des bonnes intentions.

P. Silvio Moreno, IVE

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